La question du sport et de la radicalisation se pose car, quel que soit l’idéologie, la référence au sport dans les discours est prégnante. Mais existe-t-il pour autant une corrélation entre les deux ? Si oui, laquelle ?
Il n’y a pas de corrélation entre le sport et la radicalisation selon le rapport de l’Institut des Hautes Etudes de mars 2022.
Publié en mars 2022, le rapport intitulé « Terrains de radicalisation ou de prévention ? Exploration des radicalisations dans le sport associatif » est le résultat d’un travail mené par une équipe de chercheurs de l’Institut des Hautes Etudes du ministère de l’Intérieur (IHEMI) répondant à la demande de la ministre déléguée chargée des sports, Roxana Maracineanu.
La recherche a pour objectif de répondre à deux questions :
- "Quelle radicalisation dans quel sport ?" Pour y répondre, l'équipe de chercheurs a mené 123 entretiens auprès de services de renseignement, des préfectures, des SDJES, des DRAJES, des établissements du MS, des fédérations agrées et non agrées et des personnalités qualifiées.
- "Quel rôle du sport dans la radicalisation ?" La seconde question a été traitée par la construction d’une base de données de 153 auteurs d’actes de terrorismes.
Cette étude montre dans quelle mesure et selon quelles modalités la « radicalisation » existe dans le sport associatif ou avec quels autres phénomènes elle coexiste. Elle met aussi en évidence la manière dont les acteurs du sport s’emparent des catégories de radicalisation, communautarisme et fait religieux pour déployer une politique concrète de prévention et de lutte contre la radicalisation. Elle teste enfin des hypothèses sur le rôle spécifique du sport dans les parcours de radicalisation violente.
Accès au rapport :
Vous pouvez retrouver toutes leurs recherches scientifiques sur leur site internet ou certaines sous format vidéo de 5-7 minutes sur leur chaîne Youtube