Au-delà des certitudes, renouer le dialogue
La campagne « Et si j’avais tort ? J’en parle, j’apprends » vise à sensibiliser les jeunes de 13 à 35 ans aux enjeux liés à la radicalisation menant à la violence. L’idée derrière cette campagne développée avec la Commission canadienne de l’UNESCO était d’adopter une approche autre que celle du contre-discours.
Cette campagne de sensibilisation fait par des jeunes pour les jeunes ne cherche pas à convaincre quiconque d’abandonner une idéologie ni à délégitimer certains groupes extrémistes, quels qu’ils soient. Elle s’intéresse au contraire aux différentes attitudes qui peuvent conduire à la radicalisation violente : les convictions idéologiques inébranlables, l’entêtement doctrinal sans remise en cause, l’isolement cognitif, ou encore l’intolérance face aux idées, aux valeurs ou aux croyances différentes des nôtres. Son objectif est de promouvoir le processus de résilience et développer l’esprit critique face aux discours extrémistes menant à la violence.
Comment parler aux jeunes sans vouloir déconstruire leurs idées
La campagne de sensibilisation est construite sur 5 thématiques :
- Je n’ai pas ma place ici : sentiment d’exclusion
- Nous contre eux : sentiment de confrontation, polarisation des croyances
- Un même discours pour tous : vision dogmatique
- Ça ne me regarde pas : sentiment d’indifférence
- Ils sont tous pareils : stigmatisation, essentialisation de l’autre
Et si j’avais tort ? C’est :
- 24 ateliers de sensibilisation
- 19 activités identifiées dans un guide pédagogique destiné aux enseignants et intervenants jeunesse
- 72 municipalités à travers le Canada seront mobilisées
- 542 écoles secondaires et 62 CÉGEPs du Québec seront rejoints à travers une stratégie d’affichage
- Un concours international artistique (photo, texte, court-métrage, chanson) ouvert aux jeunes de 13 à 35 ans
- Cinq organisations partenaires seront le relais à l’international de la campagne dans les cinq continents
Pour connaître tous les détails de la campagne, télécharger le livret
Face au sentiment d’impuissance et d’incapacité chez les jeunes, cette campagne leur offre la possibilité de faire entendre leurs voix en réalisant des capsules vidéo qui commencent par la phrase suivante : « j’ai su que j’avais tort quand… ».
Découvrir les témoignages de Lina, Camille, Daniel et des autres.