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L'épineuse question des sortants : quelles mesures pour leur sortie ?

Après la tragique tuerie de Liège le 29 mai dernier, la question des détenus pour radicalisation resurgit. Benjamin Herman, l'auteur de l'attentat était détenu pour crime de droit commun même s'il a été identifié depuis une année comme un détenu radicalisé. Il bénéficiait, au moment des faits, d'une permission pour sortir de prison.  

En France, 450 détenus radicalisés sont sur le point de sortir d'ici fin 2019. Parmi les sortants, 50 ont été condamnés pour faits de terrorisme. Les 400 autres sont des détenus de droit commun repérés comme radicalisés islamistes. Beaucoup d'interrogations demeurent. François Molins, procureur de Paris à la tête du parquet antiterroriste déclare : 

« On court un risque majeur qui est celui de voir sortir de prison à l’issue de leur peine des gens qui ne seront pas du tout repentis, qui risquent même d’être encore plus endurcis compte tenu de leur séjour en prison ». 

La question des "sortants" est au cœur de l'actualité et devient une véritable préoccupation pour la justice et les services du Bureau Central du Renseignement Pénitentiaire (BCRP). Organisme installé depuis février 2017, ces services de renseignements sont chargés de surveiller les détenus pour prévenir du terrorisme et de radicalisation, d'organisation de crime et pour renforcer la sécurité pénitentiaire. 

Pour en savoir plus,

"Radicalisés sortant de prison: le renseignement pénitentiaire en première ligne" - L'Express - 08/06/2018

"Les détenus radicalisés sortant de prison sont « un risque majeur », selon François Molins" - Le Monde - 28/05/2018

Publié le 11 juin 2018